Aujourd’hui 30 juin, soleil ! ah ! c’est beau ! Les jardins, les oiseaux, les lézards, ça grouille de vie ! Partout, j’entends des chants d’oiseaux …
Il y a un jeune couple avec qui j’ai lié connaissance, Julie et Steve, sympathique comme tout. Steve me donne un truc pour que mon air climatisé fonctionne tout le temps … J’essaie et ça fonctionne, yessss !
Y’a une pauvre chatte qui a grimpé dans un arbre et qui est incapable de redescendre. Elle miaule à s’en fendre l’âme. Pauvre bête ! Je ne peux l’atteindre. Je vais trouver la femme de chambre et lui montre; elle me regarde en souriant et me dit qu’elle va redescendre. Ben non ! elle ne redescendra pas, vous savez pas ça ? Mais bon, avec tout le boulot qu’elle a à faire par cette chaleur, la minoune, elle s’en soucie comme d’une guigne. Difficile de lui en vouloir. Pour faire court, c’est Steve qui a réussi, au risque de se casser la figure, à aller la chercher. Et pour paraphraser Julie “Ça prend ben des québécois pour sauver un chat dans un arbre!” Voici la rescapée que Julie et Steve ont nourri pendant quelques jours:
Alors, farnientes tout l’après-midi au bord de la mer quand ce n’est pas dans la mer ; d’ailleurs j’y suis plus souvent dedans qu’à l’extérieur. 15h45 ? Ne serait-il pas temps que j’aille chercher un p’tit Pina Collada ? J’crois bien que oui ! Le barman (Azzaro), voyant le pourboire que je lui laisse (le triple de ce que laisse les gens d’habitude), lève les mains et les yeux au ciel, remercie j’sais pas qui, me fait un baise-main et me voilà rendue la plussssss belle et la plussssss gentille. Même un de ces potes assis au bar me dit que je suis jolie (ben oui, ben oui ) . Retour à la plage, direction la mer, on crève de chaleur. Je jase avec Julie et je lui fait la remarque que l’on entend le tonnerre gronder … Des nuages menaçants s’avancent de façon inexorable et c’est assez spectaculaire de voir ce “mur”. Constatez par vous-même:
(photo scannée, désolée pour le manque de qualité)
Voilà, ça tombe ! Vent, tonnerre, éclairs, eau, tout y est ! Si ça peut arrêter, j’avais prévu faire de la photo ce soir.
1er juillet 2010:
En passant devant le bar de la plage, je suis saluée par Azzaro qui me lance un “Ola mi amor!” Il se rappelle de moi bien sûr… enfin … surtout du pourboire ! Contre toute attente, il fait un soleil radieux et une de ces chaleurs ! Impossible de rester au soleil toute la journée, je vais cuire !!! Pourtant, je suis déjà très bronzée, mais là, c’est trop ! Je me mets de la lotion en quantité industrielle ! Steve, Julie et moi finissons pour nous dégotter de la place sous un palmier. Enfin ! pas trop tôt ! Je suis sur la plage depuis 10:30 et il est 14:00 et j’en peux déjà plus ! Les trois quarts du temps, je suis dans la mer ; l’eau doit être à environ 32°, 34° ! Et cette couleur turquoise ? Magnifique !!! À deux reprises, j’ai été marchée et les nuances de couleurs sont superbes ! J’aime la mer, autant qu’elle me fait peur, je la trouve belle, j’aime le bruit des vagues. Je me sens bien ….
Je n’en reviens toujours pas à quel point j’ai décroché, à quel point j’ai tout laissé derrière moi, mon “autre” vie. Je lunche avec Julie qui me raconte les circonstances de sa rencontre avec Steve … rencontre de voyage. À mon tour, j’essaie de lui raconter quelque chose me concernant, mais je n’y arrive pas, je n’en ai pas envie. Mon autre vie est là-bas, au Québec, et j’ai pas envie d’en parler ici. Bizarre ! Ça dénote à quel point j’ai décroché et je trouve ça bien, vraiment bien.
La majorité des Cubaines et des Cubains sont beaux, vraiment beaux… Il y a certains Cubains qui m’ont fait presque avoir un torticolis … Ils sont souriants et te saluent avec des “Ola”.
Je vais me chercher un Pina Collada et c’est Azarro qui me sert tout en ayant pris soin de me faire un “top-là” avant. Il a l’air crevé. Son bar est petit, le vent ne s’y engouffre pas, il y fait vraiment chaud. Ça ne me dérange nullement de lui laisser maintenant le double de pourboire qu’il a habituellement. En fait, je dirais que je préfère laisser de bons pourboires, quitte à me priver d’une activité. Parce que de:
1- ils sont contents;
2- ils le méritent, car ils travaillent fort;
3- j’ai un excellent service.
À ma seconde visite au bar, c’est un plus jeune qui me sert (Azzaro ayant quand même pris soin de me saluer); je lui laisse aussi le double du pourboire ; le jeune se tourne vers Azzaro et bien que je ne parle pas espagnol, je comprends parfaitement son étonnement et sa joie. Il pense que je suis Portugaise (allez savoir pourquoi !), mais le gars au bar (le même que la veille) lui dit que je suis canadienne. Je lui confirme en précisant “Québec” … petite pause et j’ajoute que je m’appelle “Linda” (qui veut dire jolie en espagnol). Le pilier de bar porte la main à son coeur en poussant un “ahhhhh” (en fait ils réagissent tous et je ne comprend pas pourquoi ) … Il se lève de son tabouret et se met à genoux à mes pieds. J’éclate de rire et lui fait un “ouais, ouais, ouais” … et je file sur un “Gracias” Ah ! ces Cubains ! quels charmeurs ! Je raconte cette anecdote à mes potes québécois (Steve, Julie, Stéphane et Danielle) et tout le monde rit. Lorsque Stéphane revient d’aller se chercher un drink un bar, il me dit que personne ne s’est mit à genoux à ses pieds. On a bien rigolé !
18:15 – Le tonnerre gronde ! Encore ?!?! Je regarde au loin et je vois les nuages. Vais-je finir par le photographier ce coucher de soleil ??????? Retour à ma suite, je prends ma douche, regarde dehors… Il pleut encore ! Je demeure à l’extérieur du bâtiment principal, je dois donc sortir pour aller souper … Ouf ! j’ai un parapluie, gracieuseté de l’hôtel … Les dégâts sur mon humble personne ne devraient pas être trop importants … enfin… j’espère ! Mais, je peux annuler le projet de photographier le coucher de soleil ce soir !
Linda